Le 9 décembre 2018, l’AfricaMuseum (Musée royal de l’Afrique centrale) a réouvert ses portes au public après une rénovation, une restauration et une extension qui ont duré 5 ans. La Régie des Bâtiments est intervenue en qualité de maître d’ouvrage de ce projet unique.
En 2023 et 2024, la Régie des Bâtiments a restauré la « statue d’un éléphant africain » (située sur la Leuvensesteenweg) et le pont pour piétons et cyclistes (situé sur la Keizerinnedreef) dans le parc de Tervueren. Ces travaux de restauration ont été rendus possibles grâce aux subsides de la Loterie Nationale.
Restauration, rénovation et extension du musée
Classé comme monument
Dans la mesure où le site appartient au patrimoine artistique de la Belgique, il importe de veiller à sa préservation pour les générations futures.
Le bâtiment muséal (conçu par l'architecte français Charles Girault) et ses abords sont d’ailleurs protégés en tant que monument et site. L'intérieur du rez-de-chaussée ainsi que son mobilier d'origine sont également classés. Les vitrines d'exposition historiques sont dès lors reprises dans la scénographie du musée rénové.
Association momentanée
La Régie des Bâtiments a désigné l'association momentanée multidisciplinaire Stéphane Beel Architectes + Origin Architecture and Engineering + Niek Kortekaas + Michel Desvigne + Arup NL + BB + RCR + Daidalos pour qu’elle se charge de la modernisation, de la restauration et de l'adaptation de l'infrastructure, plus spécifiquement du bâtiment muséal. Elle a également rédigé un plan directeur (vision à long terme) pour les abords du musée.
Dans cette association momentanée, chaque partenaire amène sa spécialité : architecture (Stéphane Beel Architectes), restauration (Origin Architecture & Engineering), scénographie (Niek Kortekaas) aménagement d’espaces verts (Michel Desvigne paysagiste), stabilité (Arup), techniques (bureau d’études RCR), acoustique et physique du bâtiment (Daidalos Peutz) et management du projet (Bureau Bouwtechniek).
Concernant les travaux
L’AfricaMuseum / Musée royal de l’Afrique centrale a choisi de faire exécuter la restauration, la rénovation et le réaménagement du bâtiment muséal en même temps que la construction du pavillon d’accueil et de la galerie d’exposition souterraine.
Le pavillon d’accueil se limite à un rez-de-chaussée et à un étage. Il s’intègre harmonieusement à la verdure environnante. Le pavillon ne dépasse pas en hauteur le bâtiment muséal et est bordé (côté rue) par une rangée d'arbres.
L’accueil, les lockers, le Museum shop et la cafétéria ne se trouvent plus dans le bâtiment muséal de sorte que ce dernier puisse être utilisé à 100% pour l’exposition permanente.
Le mur-rideau en verre et la structure légère accentuent le respect de la nature et les bâtiments historiques environnants. Le restaurant/la brasserie du musée au premier étage offre une vue spectaculaire sur le parc environnant, le bassin de l’étang rénové en 2016 et le bâtiment muséal. Entre le pavillon d’accueil et le bâtiment muséal, des podiums blancs ont été installés de sorte à pouvoir jouer de la musique en plein air par exemple.
Via un imposant escalier en béton de parement blanc, le visiteur descend aux étages souterrains. Grâce à la profonde « cour anglaise », la lumière du jour est également présente à ces étages inférieurs. Tous les niveaux sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Il y a également un réfectoire pour les groupes scolaires.
Le pavillon d’accueil est relié au bâtiment muséal par une galerie souterraine.
La liaison souterraine fait 100 mètres de long. C’est le passage principal pour les visiteurs et il représente tant l’entrée que la sortie au musée.
Il relie le pavillon d’accueil au bâtiment muséal. Dans la galerie se trouve un grand espace exceptionnel qui peut être scindé en 1 ou 2 pièces grâce à une paroi pivotante (13 x 5 mètres). Il est ainsi possible de créer une salle de 300m² et 600 m². En outre, il y a encore un espace flexible pouvant être transformé en auditorium ou en salle d’exposition supplémentaire.
La galerie souterraine est comparable à une grande boîte blanche. La conception minimaliste et le choix conscient du blanc tant pour les plafonds, les murs que la dalle de béton polie confèrent au musée une ambiance unique.
Dans la liaison souterraine, vous trouverez la pirogue (22,5 mètres et 3 500 kg) qui s’y trouve depuis février 2016 car il n’aurait plus été possible de l’y placer ensuite (pas d’accès suffisante).
Un des travaux les plus délicats à exécuter était la réalisation de la liaison entre la galerie souterraine et le bâtiment muséal. Pour cela, les fondations du bâtiment muséal ont dû être forées.
L’architecture imposante style « Palais des Beaux-Arts » du bâtiment muséal a été traitée avec respect et ramenée autant que possible à son état initial. Les axes de vue ont à nouveau été libérés. En rouvrant des baies de fenêtres, on renforce également les angles de vue de l’intérieur sur le parc.
Les façades du bâtiment muséal ont été nettoyées et restaurées. Les lanterneaux dans les toits en zinc ont été renouvelés et équipés d’une protection solaire. Le toit a été isolé et pourvu d’une nouvelle couverture de toiture en zinc ou en ardoises. Les menuiseries extérieures en bois ont été décapées, restaurées et ensuite peintes dans leur couleur d’origine.
La qualité d’isolation a été nettement améliorée en dédoublant les châssis : des contrechâssis et des contreportes en acier ont été placés. Une protection solaire a été installée entre les anciennes et les nouvelles fenêtres.
Le parquet a été poncé et ciré. Les peintures murales et les cartes murales (Congo belge) ont été nettoyées et restaurées où nécessaire. Les peintures de modèles initiales dans la salle avec parquet ont été en partie dégagées et ont été reconstituées par sérigraphie dans l’ensemble de la salle.
Les sols ont été démolis pour l’aménagement de plans inclinés pour personnes à mobilité réduite. Les sols et parois en marbre ont été restaurés où nécessaire. Les vitrines classées ont été restaurées sur place. Dans les salles en marbre, elles ont été placées sur un socle technique de sorte que les techniques (électricité, multimédia, climatisation) puissent être intégrées. L'éclairage a été installé dans le socle supérieur. Les vitrines sont complétées par des nouvelles vitrines créant ainsi un système modulaire contemporain.
Une des interventions les plus spectaculaires dans le bâtiment du musée est le dégagement partiel de la cour intérieure. De cette manière, davantage de lumière peut passer dans les sous-sols. C’est d’ailleurs par ce sous-sol que le visiteur pénètre dans le bâtiment muséal.
Grâce à la restauration, à la rénovation et à l’extension, le musée est adapté aux besoins et aux exigences du 21e siècle.
Récompensés par des Publica Awards
En 2019, la rénovation et la restauration de l’AfricaMuseum ont obtenu deux Publica Awards, lors d’une cérémonie récompensant les meilleurs projets publics. La Régie des Bâtiments et l’AfricaMuseum se sont vu décerner l’or dans la catégorie Heritage & Architecture, une première place partagée avec « Beeldsmederij – De Maan » à Malines. Dans cette catégorie, ils ont également remporté le prix du public.
Historique
Lors de l’Exposition universelle de 1897, l’Exposition coloniale a connu un énorme succès. Aussi fut-il décidé de la transformer en musée permanent doublé d'un établissement scientifique. « Le musée du Congo » était né.
Lisez-en plus sur l’historique de l'AfricaMuseum
Cadre et élégance
Léopold II avait une prédilection pour l'architecture monumentale imposante. Rien d'étonnant donc à ce que le Parc de Tervueren, dans son ensemble, évoque Versailles. Le site est vraiment vaste : il comprend 5 bâtiments et le parc s'étend sur 207 ha.
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Restauration de la « statue d’un éléphant africain »
Lisez-en plus sur la restauration de la « statue d’un éléphant africain ».
Restauration du pont de la Keizerinnedreef
Lisez-en plus sur la restauration du pont de la Keizerinnedreef.
Restauration de la Porte de Louvain et d'une partie du mur d’enceinte
En décembre 2023, une étude préliminaire a été lancée pour la restauration de la Porte de Louvain dans le parc de Tervueren ainsi que d'une partie démolie du mur d’enceinte (les deux datent du 17e sièce).
L'étude préliminaire a été achevée fin 2024. Sur la base de cette étude préliminaire, le cahier des charges pour la restauration a été établi.
Si tout se passe bien, les travaux de restauration débuteront au cours du deuxième semestre 2025. Les travaux devraient durer 180 jours ouvrables.
Restauration de la charpente de Hobé
En juin 2021, la Régie des Bâtiments a fait démonter la charpente de Hobé dans la cour intérieure du Palais de l’Afrique dans le Parc de Tervueren. La charpente de Hobé est une charpente en bois décorative de style Art nouveau, conçue par
Georges Hobé à l’occasion de l’Exposition internationale de 1897. La charpente se trouvait initialement dans le Palais de l’Afrique (l’ancien Palais des Colonies), mais a été démontée et disposée en plein air dans la cour intérieure du bâtiment en 1981. Elle a également été officiellement classée en tant que monument cette même année.
Comme la charpente avait été endommagée par les intempéries au cours des 40 dernières années et présentait des problèmes de stabilité, elle a été démontée préventivement afin d’éviter de nouveaux dommages, en concertation avec Agentschap Onroerend Erfgoed. Les 670 éléments, qui composent la charpente, ont été cartographiés en trois dimensions et sont désormais stockés au sec.
L’objectif à terme est de faire restaurer la charpente de Hobé, de la remonter et de la protéger contre les intempéries.
L’étude préliminaire pour la restauration a débuté en septembre 2023.
Aucun planning n’est prévu pour le moment pour les travaux de restauration proprement dits. Celle-ci sera effectuée en étroite concertation avec Agentschap Onroerend Erfgoed.
Parking définitif et rénovation du chemin d’accès principal
Le parking de dissuasion au terminus du tram 44 à Wezembeek-Oppem a été élargi pour en faire le parking définitif de l’AfricaMuseum. Il a été transformé en un « point Hoppin », un point où l’on peut aisément passer d’un moyen de transport à un autre, donc de la voiture aux transports publics ou au vélo. Cela contribue à une mobilité plus fluide et plus durable.
Le point Hoppin peut accueillir 286 voitures et 300 abris à vélos ont été prévus. Tant les visiteurs de l’AfricaMuseum que les navetteurs peuvent l’utiliser.
Les travaux pour le point Hoppin ont débuté en mars 2021 et ont été achevés fin 2023.
Le chemin d’accès qui relie le point Hoppin à l’AfricaMuseum a également été rénové. Le revêtement du chemin a été démonté et réaménagé avec de la dolomie et a été bordé d’herbe. L’objectif de cette reconstruction était de créer un accès principal plus clair au parc et au pavillon d’entrée de l’AfricaMuseum. Une connexion logique entre les différentes infrastructures du site a donc été assurée dans le respect de l’historique du site et de l’environnement verdoyant.
L’ensemble du projet a été réalisé par De Werkvennootschap et financé par la Régie des Bâtiments et le Fonds européen de développement régional (FEDER). La Régie des Bâtiments a investi environ 3,2 millions d’euros (TVA comprise). Le Fonds européen de développement régional (FEDER) a investi 597 373 euros à cet effet.
Plus d'informations sur le site de De Werkvernootschap (en néerlandais)
Restauration de la statue de Virginius et Virginia
En 2020, la Régie des Bâtiments a restauré la statue en bronze de Virginius et Virginia au parc de Tervueren. Début mai 2020, la statue a été retirée du parc de Tervueren et transportée vers un atelier en vue de sa restauration. Le 8 juillet 2020, la statue a été replacée à sa place originelle sur la pelouse à côté du Palais de l’Afrique (anciennement le Palais des Colonies).
La statue même a été entièrement nettoyée et débarrassée de sa couche de finition, qui n’était pas d’origine. La statue a ensuite reçu une nouvelle patine et une nouvelle couche de cire de protection.
Le socle en brique, détérioré par une infiltration d’eau, a été complètement démoli et une nouvelle fondation a été coulée. Un nouveau socle en béton armé léger parachevé d’une peinture minérale a été placé. Visuellement, le nouveau socle est totalement identique à l’ancien, mais grâce au béton, l’étanchéité a été améliorée.
Contexte historique
Le titre original de la statue est « Virginius immolant sa fille ». Elle a été créée par la sculptrice Elisa Bloch en 1886. L’artiste a représenté dans cette œuvre l’histoire tragique de Virginia, telle que décrite par l’écrivain romain Tite-Live.
La statue a été posée dans le parc de Tervueren en 1897 en même temps que dix-neuf autres statues. Bien que son installation dans le parc fût prévue pour une durée provisoire, elle peut encore être admirée sur la pelouse à côté du Palais de l’Afrique.
Restauration de l'étang fontaine
En mai 2016, la Régie des Bâtiments a achevé la restauration du grand étang fontaine du Parc de Tervueren. Cet étang, d'une superficie de pas moins de 6 042 mètres carrés, peut contenir cinq millions de litres d'eau.
Les fissures dans le bassin de l'étang, le passage souterrain et la chambre de pompage souterraine ont été réparés et tout a été réétanchéisé. Les pierres de taille classées ont été nettoyées et restaurées. Une toute nouvelle installation de fontaine et une nouvelle trappe d'accès hydraulique avec un escalier menant vers la partie souterraine ont été placées. Le robinet de purge industriel a également été remplacé.
La fontaine jaillit de plus belle, et ce jusqu'à une hauteur de dix-huit mètres. Le jet, basé sur le modèle historique d'origine, a la forme de la fleur de lys française. À la nuit tombée, le nouvel éclairage apporte une touche féérique.
Travaux antérieurs
Lisez-en plus sur les travaux antérieurs de l'AfricaMuseum
Fiches techniques
Masterplan, restauration, rénovation et extension du musée
Propriétaire : État belge
Maître d’ouvrage : Régie des Bâtiments
Occupant : Musée royal de l’Afrique centrale
Équipe d’études multidisciplinaire : association momentanée Stéphane Beel Architecten + Origin Architecture and Engineering + Niek Kortekaas + Michel Desvigne + Arup NL + Bureau Bouwtechniek + RCR + Daidalos Peutz
Entrepreneur : sa Denys (Wondelgem)
Durée des travaux : octobre 2013-avril 2018
Réouverture du musée : 9 décembre 2018
Espace disponible : environ 11 000 m² (24 salles et espaces de circulation)
Coût global d’investissement (construction, honoraires et financement) : 66,5 millions d’euros
Restauration de l’étang fontaine
Propriétaire : État belge
Maître d'ouvrage : Régie des Bâtiments
Étude : Régie des Bâtiments
Carottage : OREX Geotechnics
Travaux de restauration de construction de la fontaine : Denys sa
- Délai d’exécution : avril 2015-avril 2016
- Coût : environ 900 000 euros (TVAC)
Techniques de la fontaine : Automatic Spraying Systems
- Délai d’exécution : mars 2015-mai 2016
- Coût : environ 162 000 euros (TVAC)
Coût travaux de forage d’un puits : environ 12 500 euros (TVAC)
Restauration statue Virginius et Virginia
Propriétaire : État belge
Maître d’ouvrage : Régie des Bâtiments
Entrepreneur : Remmen
Durée des travaux : mai 2020 - juillet 2020
Coût des travaux : environ 26 500 euros (TVAC)
Parking définitif et rénovation du chemin d’accès principal
Propriétaire : État belge (70%) et De Werkvennootschap (30%)
Responsable du marché public pour l’étude et les travaux : De Werkvennootschap
Entrepreneur : Viabuild
Durée des travaux : mars 2021- fin 2023
Coût d’investissement de la Régie des Bâtiments : environ 3,2 millions d’euros
Restauration de de la charpente de Hobé
Propriétaire : État belge
Maître d'ouvrage : Régie des Bâtiments
Mesurage préalable en 3D : Topo4D
Coût du mesurage : environ 1 000 EUR, TVA comprise
Entrepreneur pour le démontage, l’inventaire et le stockage : Renotec
Coût du démontage, de l’inventaire et du stockage : environ 62 000 EUR, TVA comprise
Bureau d’études pour l’étude préliminaire de la restauration : Remmen
Début de l’enquête préliminaire : septembre 2023
Coût de l’étude préliminaire : environ 80 000 EUR, T.V.A. comprise
Restauration de la Porte de Louvain et d’une partie du mur d’enceinte
Maître d’ouvrage : Régie des Bâtiments
Étude préliminaire : Lapis Arte
Coût de l’étude préliminaire : environ 60 500 euros, T.V.A. comprise
Durée de l’étude préliminaire : 2023 - 2024
Dossier actualisé en janvier 2025.