Haren
Le Conseil d’État a rejeté le recours en annulation du permis d’environnement et du permis d’urbanisme pour la construction et l’exploitation de la nouvelle prison à Haren. La Régie des Bâtiments, qui agit en tant que maître de l’ouvrage, et le consortium Cafasso, qui exécute le marché DBFM, peuvent donc poursuivre les travaux. La prison de Haren s’inscrit dans le Masterplan pour une détention dans des conditions humaines et pourra accueillir 1 190 détenus, répartis sur plusieurs entités.

Koen Geens, ministre de la Justice, chargé de la Régie des Bâtiments :

« Je suis satisfait que la situation se clarifie enfin pour la population carcérale à Bruxelles. Il y a un besoin urgent de nouvelles infrastructures.

La mise en service de la prison de Haren, d'une capacité de 1 190 cellules, était prévue pour 2016. Le retard a notamment causé la fermeture de la moitié de la prison de Forest pour des raisons de sécurité, de sorte qu'une partie de cette population a dû être transférée vers Saint-Gilles. Avec le rejet des derniers recours auprès du Conseil d’État, ce parcours du combattant peut prendre fin et la construction peut se poursuivre. »

Laurent Vrijdaghs, administrateur général de la Régie des Bâtiments, se réjouit de cette décision :

« Nous travaillons d’arrache-pied depuis plusieurs années pour pouvoir créer des bonnes conditions de détention pour les détenus à Bruxelles, et des conditions de travail modernes et sûres pour les gardiens. Nous nous réjouissons donc aujourd'hui tout particulièrement que les travaux pour la prison de Haren puissent se poursuivre. Ces arrêts sont la confirmation que nous avons correctement géré ce dossier depuis le début.

Je tiens à remercier tous les collaborateurs et les partenaires, qui, malgré de nombreuses années de procédures, sont restés engagés et motivés, et ont continué à travailler avec confiance dans ce dossier.»

Nécessité d’une nouvelle prison

Les permis pour la construction de la prison avaient été délivrés fin 2016 et début 2017.
Le début des travaux avait toutefois été retardé en raison de plusieurs procédures de suspension intentées. Après le rejet de ces procédures dans le courant de 2017 et 2018, les travaux préparatoires ont pu commencer à l’été 2018.

Vu la nécessité urgente d'une nouvelle prison, tout a été mis en œuvre pour que les travaux se déroulent dans les meilleures conditions possibles.

Dans un premier temps, il a fallu dévier le chemin du Keelbeek, un sentier de promenade qui se trouvait sur le terrain. Des travaux de terrassement et d’assainissement ont également été nécessaires vu la présence de 466 880 kg de déchets sur le terrain, dont de l’amiante.

Début 2019, les travaux de fondation ont commencé.

Si tout se déroule selon le calendrier, le complexe pénitentiaire sera réceptionné dans le courant de l’année 2022.

Partenariat public-privé

Le complexe pénitentiaire sera construit selon une procédure DBFM – DBFM signifiant Design, Build, Finance & Maintain. Il s’agit d’un partenariat public-privé par lequel un partenaire privé prend en charge la conception, la construction, le financement et l’entretien de l’établissement pénitentiaire pendant 25 ans.

La Régie des Bâtiments, le gestionnaire immobilier de l’État fédéral, a désigné le consortium Cafasso pour exécuter le marché DBFM.

Plus d’information

Arrêt du Conseil d’Etat : Prison de Haren – rejet des recours
Site web de la prison de Haren
Page projet de la prison de Haren (site web Régie des Bâtiments)

Images

Télécharger images (© Cafasso)