Cette étude globale, qui couvre une période allant de 1862 à environ 1950, compte environ 800 plans d'origine. La majeure partie des plans est datée entre 1868 et 1883, période à laquelle le palais de justice fut construit. Il est certain qu'une esquisse a été signée de la main de Joseph Poelaert lui-même, architecte du palais de justice. Il s'agit de l'ébauche d'une partie de l'escalier menant à la rue des Minimes.
La Régie des Bâtiments et les Archives générales de l'Etat ont collaboré étroitement afin de conserver cette collection de grande valeur pour la postérité. La Régie des Bâtiments a transmis les plans de construction aux Archives générales de l'Etat à Bruxelles, où ils sont conservés dans les meilleures conditions (température adaptée, humidité d'air et emballage).
Conjointement avec les Archives de l'Etat, un inventaire (un recueil de 154 pages) a été élaboré et est actuellement disponible. Les plans sont classés de manière chronologique.
L'inventaire peut être consulté et téléchargé via le site internet des archives de l'Etat : www.arch.be.
Servais Verherstraeten, Secrétaire d’Etat pour la Régie des Bâtiments : « Grâce à cette collaboration réussie entre la Régie des Bâtiments et les Archives de l'Etat, un patrimoine unique en matière d'archives est entièrement accessible au grand public. »
Le fichier d'archives comprend uniquement un nombre très restreint de plans qui affichent entièrement le palais de justice en plan ou en construction. La majeure partie des plans sont des plans d'exécution très détaillés qui donne un aperçu précis de l'élaboration technique du bâtiment.
Ils donnent des informations sur les façades extérieures, les couloirs et les locaux, mentionnant par exemple les dimensions des pierres et le type de pierre utilisée. En outre, les constructions en fer sont nettement visibles, telles les lourdes poutres nécessaires à la construction des toitures et à la substruction de la coupole. D'autres plans mettent en évidence les motifs des décorations en pierre et en marbre des sols. Cinq plans datant de 1889 montrent l'installation originelle de chauffage. A l'époque, les chaudières à charbon se trouvaient dans la cave sous la Salle des Pas Perdus.
Les plans d'exécution ont jadis été utilisés à maintes reprises sur le chantier par les entrepreneurs. En témoigne les innombrables annotations et corrections au crayon sur les plans, mais aussi les endommagements aux bords et dans les plis. Environ 50 à 60 plans se trouvent en très mauvais état et seront à terme numérisés et restaurés par les Archives générales de l'Etat.
