En septembre 2012, un nouveau radar météorologique a été installé à Jabbeke en Flandre occidentale. La Régie des Bâtiments s'est chargée de construire la tour radar, alors que l'IRM s'est occupé de l'achat et l'installation du radar. Le radar météorologique est situé près du croisement de la E40 et de la A10.

Ce radar météorologique est le troisième sur le territoire belge. Il peut mesurer, outre la quantité de précipitations, le type de celles-ci (pluie, grêle, neige etc.).

Infrastructure

Le radar météorologique est composé de différents éléments :

  • la tour radar : une tour qui mesure 46 m de hauteur et 3,70 m de diamètre, exécutée en béton armé gris ;
  • une construction carrée, rouge, en métal, où est abrité le système d'émissions-réceptions ;
  • un radôme de 6,50 m de diamètre (sphère blanche) qui abrite une antenne parabolique de 4,20 m de diamètre ;
  • une galerie  utilisée pour les observations à l'air libre ;
  • un local d'émissions avec l'appareillage technique, qui se trouve au-dessus de la galerie ;
  • un escalier en acier de 240 marches. L’accès à la galerie extérieure et au local d’émissions se fait par cet escalier situé dans la tour.

L'ensemble de la construction de la partie supérieure en métal est parachevé par des panneaux isolants (en métal) de couleur rouge et blanche. Cette structure a été construite au rez-de-chaussée et mise en place sur la tour en béton à l'aide d'un élévateur.

L’accès à la tour se fait par un local de service au rez-de-chaussée.

A quoi sert un radar météorologique ?

Le radar météorologique sert en premier lieu à améliorer les prévisions à court terme de l’IRM. Ainsi, il constitue un outil essentiel pour délivrer des avertissements précis en cas de mauvaises situations météorologiques telles que les tempêtes, la grêle ou les chutes de neige.

En outre, le radar météorologique constitue un outil indispensable dans les dispositifs de prévisions des crues et des inondations.

Les observations radar sont enfin d’une grande utilité pour analyser a posteriori les épisodes de précipitations intenses et permettent d’affiner ainsi les avis rendus par l’IRM pour le Fonds des calamités.

Le radar météorologique peut également être utilisé pour observer le passage des oiseaux migrateurs. L'objectif est, d'une part, d’améliorer la sécurité aérienne en diminuant le risque de collisions entre les avions et les oiseaux et, d’autre part, d'affiner notre connaissance du phénomène de la migration des oiseaux.

Comment fonctionne un radar météorologique ?

Le radar météorologique est un instrument permettant d'observer les précipitations à l’aide d’ondes radio. Il émet une impulsion électromagnétique durant une fraction de seconde et « écoute » ensuite les échos renvoyés par les particules de précipitations (gouttes de pluie, flocons de neige, grêlons). Le temps qui s’écoule entre l’émission de l’impulsion et la réception de l’écho permet de localiser les précipitations. Le radar balaie l'atmosphère dans toutes les directions et à différentes altitudes et offre ainsi une vue en 3 dimensions des précipitations dans l'atmosphère.

Pourquoi un radar à Jabbeke ?

La Belgique comptait deux radars météorologiques, l'un exploité par l'IRM à Wideumont (Libramont) dans la province de Luxembourg et l'autre par Belgocontrol à Zaventem. La portée d’un radar météorologique étant d’environ 240 km, un seul radar serait en principe suffisant pour couvrir toute la Belgique mais, en pratique, les observations ne sont exploitables de manière quantitative que dans un rayon d’environ 80 à 100 km autour du radar.

L'installation du nouveau radar de Jabbeke constituera un poste avancé pour observer et suivre de manière très précise les précipitations venant du Nord de la France et de la mer du Nord.

Le radar de Jabbeke sera intégré dans le réseau européen de radars météorologiques (Eumetnet/OPERA). Ce réseau s'étend sur 30 pays et comptait, en 2012, près de 200 radars.

Un radar à la pointe de la technologie

Le radar de Jabbeke est équipé de la technologie dite de « double polarisation ». Les radars conventionnels fournissent uniquement une estimation de la quantité de précipitations, alors que la technique de double polarisation permet également d’estimer le type des précipitations. Ainsi, le nouveau radar pourra par exemple faire la distinction entre la pluie, la neige et la grêle. La technique de double polarisation appliquée aux radars météorologiques est assez récente et offre encore de nombreuses possibilités de projets de recherche novateurs en météorologie et en climatologie.

Fiche technique

Propriétaire : État belge
Maître d’ouvrage : Régie des Bâtiments
Occupant : IRM (Institut royal météorologique)
Architecte : Régie des Bâtiments
Stabilité : Régie des Bâtiments
Electricité : Régie des Bâtiments
HVAC : Régie des Bâtiments
Radar météorologique : IRM
Entrepreneur construction : Westconstruct sa
Entreprise électricité : sa Fabricom
Entreprise HVAC : sprl Lootens Carels
Hauteur de la tour : 46 mètres
Coût de la construction (travaux électricité et HVAC inclus) : 1,3 millions d’euros (TVAC)
Coût radar (installation technique) : 1,05 millions d’euros (TVAC)

Le radar météorologique de Wideumont 

Le premier radar météorologique installé en Belgique est opérationnel depuis septembre 2001 et se situe à Wideumont.

La Régie des Bâtiments a acheté le terrain et y a construit la tour permettant d’accueillir le radar qui culmine désormais à une altitude de 585 m.

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