En 2025, la Régie des Bâtiment prévoit la publication d'un marché pour la construction d'une nouvelle prison sur le site de l'ancienne prison maintenant complètement démolie. Il s'agira d'une prison "medium security" de 240 places, comme prévu dans le masterplan pour la détention et l’internement dans des conditions humaines. 

Une nouvelle prison

Pourquoi construire une nouvelle prison ?

Une nouvelle prison est nécessaire afin d’augmenter le nombre de places dans la région et de permettre une détention plus humaine et aussi permettre de remplacer en partie la tour de Lantin qui est vouée à disparaître. De plus, l’ancienne prison ne répondait plus aux exigences en matière de sécurité, ni pour le personnel, ni les habitants du quartier. C’est pourquoi elle a été fermée en 2013. Elle est totalement démolie depuis fin 2017. 

Pourquoi reconstruire la prison sur le site de Verviers ?

Les avantages sont nombreux. Tout d’abord, le site appartient déjà à l’Etat fédéral. Ensuite, la reconstruction d’une prison d’une capacité similaire sur le même site est au total moins onéreuse que la construction d’une nouvelle prison (du fait que le site existe déjà et est doté de toutes les facilités techniques, par exemple les conduits utilitaires). Enfin, la situation centrale de la prison présente de grands avantages en termes de mobilité.

Le projet

Une démolition en plusieurs phases

Avant la fermeture de la prison, un arrêté pris par le Bourgmestre de Verviers imposa la démolition des ailes A et B, des préaux A et B, du bâtiment ‘Unité d’observations et de traitements’ et de la partie supérieure du bâtiment Rotonde.

Lors de la fermeture de la prison en 2013, la partie inférieure du bâtiment Rotonde et quelques annexes ont été démolies.

Les bâtiments restants sur le site ont été démolis en 2017.

Pour cela, différents travaux ont été nécessaires :

  • Curage des bâtiments ;
  • Désamiantage ;
  • Démontage de tous les objets en bois ;
  • Broyage et concassage des déchets ;
  • Traitement de la pollution naturelle des sols ;
  • Evacuation des déchets (+/- 67.000 m³).

Entre 2020 et 2021, la Régie des Bâtiments a fait démolir les maisons expropriées et l’ex-atelier du CPAS. 

Evacuation des terres et nettoyage du site

En 2019, des travaux de dépollution ont été effectués. En effet, lors de la démolition de la prison, une pollution naturelle et historique du sol avait été constatée sur le site. 44.000m³ de terres polluées ont été évacuées, soit environ 3000 semi-remorques.

En attendant la future construction, un nettoyage complet et l’installation de barrières HERAS provisoires est mis en place pour sécuriser le site.

Reconstruction de la prison

La future prison "medium security" de Verviers aura une capacité de 240 places et sera construite via un partenariat public/privé par procédure DBFM.
Les étapes seront les suivantes :

  •  Rédaction du programme des besoins et préparation de l’appel d’offre
  •  Publication de l’appel d’offres (sous réserve de l’obtention des terrains expropriés)
  •  Remise des offres et désignation du consortium
  •  Introduction de demande de permis
  •  Signature des contrats DBFM (sous réserve de l’obtention du permis)
  •  Travaux de construction
  •  Mise à disposition des bâtiments

Planning prévisionnel

Le planning suivant est prévisionnel et dépend de l'obtention des permis nécessaires pour la construction de la prison.

  • 2020-2021 : Démolition des maisons expropriées.
  • 2025 : Publication du marché public (guide de sélection)
  • 2028 : Attribution marché DBFM
  • 2030 : Début des travaux de construction (sous réserve d'obtention des autorisations nécessaires)
  • 2032 : Fin des travaux et mise à disposition des bâtiments (sous réserve du respect de la période de construction)

Partenariat public - privé

Dans ce dossier, la Régie des Bâtiments lancera une procédure DBFM  – DBFM signifiant Design, Build, Finance, Maintain. Il s'agit d'un partenariat public-privé, où la Régie des Bâtiments recherche un partenaire privé qui prend à son compte la conception, la construction, le financement et l'entretien de la prison. Dans le DBFM, un projet intégré est réalisé et l'on collabore dès le début. De plus, chaque partenaire partage son savoir-faire. Après 25 ans, le bâtiment est remis aux mains de l’Etat en parfait état de fonctionnement. Le principal avantage du DBFM est que le risque de la construction, du délai et du budget est chez le partenaire privé. C’est lui seul qui aura la responsabilité et la charge de ces trois points essentiels liés à la construction.

Un consultant externe, le consortium STIBBE-PWC, fournit une assistance juridique et financière pour la construction des nouvelles prisons à Bourg-Léopold, Vresse-sur-Semois et Verviers. Cette assistance est prévue tout au long de la phase de conception, mais continuera également jusqu'à 5 ans après la date de mise à disposition.

 

Dossier mis à jour en juillet 2024