Le monument civil du Mémorial Interallié de Cointe se compose de la tour, gérée par la Régie des Bâtiments, et de la basilique du Sacré-Cœur, propriété de l’ASBL « Monument régional du Sacré-Cœur ».

Histoire de la tour

En 1923, le souhait de construire un monument à la gloire des soldats alliés dans une nation ayant été fortement touchée par le conflit est émis lors du premier Congrès de la Fédération Interalliée des Anciens Combattants. Deux ans plus tard, la Belgique, et plus particulièrement la ville de liège, est choisie.

Conçu par Jozef Smolderen, architecte anversois, les travaux qui ont duré de 1928 à 1938 (deux ans après la basilique), ont entièrement été financés par souscription publique des pays alliés.

Depuis son inauguration en 1938, la tour a fait l’objet de divers travaux.

Architecture

Le monument civil se compose d’un grand espace ouvert aménagé au niveau de la première esplanade et encadré de huit puissants pylônes : « la Salle des Pylônes ». Un escalier en hémicycle continue cet espace et conduit à la tour.

La tour est constituée d’une salle haute, située au niveau de la seconde esplanade, et d’une salle basse, appelée « Crypte », abritant les monuments commémoratifs des Nations alliées (à savoir, l’allégorie franco-belge, le sarcophage roumain et le groupe dédié à l’Espagne). Entre ces deux niveaux, se développe une galerie intermédiaire occupée par la conciergerie.

Ces deux salles, basse et haute, sont surmontées de huit étages dont certains présentent un aspect inachevé : les briques des murs et le béton de la structure sont apparents, les balustrades sont peu soignées. Un évidement central de forme octogonale perce le plafond des sept premiers niveaux, révélant ainsi, de l’intérieur, la hauteur du monument. Une balustrade en fonte de style Art déco borde cet évidement aux trois premiers niveaux.

Une coursière aménagée au sommet de la tour permet de découvrir un panorama ininterrompu s’étendant sur toute la périphérie liégeoise, dans un rayon de plus de 15 km.

La tour, avec son élévation aux lignes pures, ses baies aux formes stylisées qui se répètent, les volumes géométrisés qui s‘accrochent à sa base est un clair témoin de l’Art déco. A l’intérieur, les éléments de décoration (les balustrades en fonte, les motifs des pavements, les dessins des portes) ainsi que l’organisation des plans (un octogone inscrit dans un carré) exploitent la stylisation géométrique.

Sécurisation du site

En 2021, un groupe de travail, constitué de la Régie des Bâtiments et des services de la Ville de Liège, a été mis en place afin de prendre des mesures de sécurité supplémentaires et d’améliorer l’entretien du site.  

En mars 2021, la Régie des Bâtiments a terminé l’installation de caméras de surveillance sur le site.

En parallèle, l’ASBL propriétaire de la basilique a lancé un appel à projet afin de revaloriser le site. La Régie des Bâtiments étudie actuellement avec le porteur de projet retenu les aspects de sécurité (parking, clôture, gestion et surveillance, etc.) qui concernent non seulement la basilique mais également la tour.

Reconstitution des casques

En janvier 2021, les casques au Mémorial Interallié de Cointe ont été volés.

En 2022, une convention de collaboration a été établie avec l’Université de Liège qui se chargera de l’étude historique, du relevé des éléments en bronze et de la reconstitution des casques.

En attendant, une stèle en pierre de forme triangulaire avec des casques gravés, réalisée par les service de la ville, a été installée.

Travaux réalisés à la tour

Entre 2012 et 2014 :
  • Rénovation des terrasses extérieures (stabilisation et renforcement de dalles-terrasses, étanchéisation et dallages) ;
  • Revalorisation de l’esplanade et des multiples escaliers (réparation ou remplacement de pierre, mise à niveau du pavement, remplacement des joints et réfection de l’égouttage) ;
  • Aménagement des plantations en contre bas afin de dégager la vue panoramique sur la ville de Liège ;
  • Réalisation d’un accès pour véhicules (secours et entretien) entre le parking avant du Mémorial et la grande esplanade basse, à travers un petit bois ;
  • Installation de deux élévateurs extérieurs pour personnes à mobilité réduite.
  • Mise en valeur du Mémorial et de ses esplanades par un éclairage architectural.
Entre 2010 et 2012 :
  • Renouvellement complet des deux ascenseurs intérieurs ;
  • Remplacement de l’électricité (éclairage intérieur, téléphonie, informatique, etc.)
Entre 2007 et 2008 :
  • Nettoyage des pierres de parement des façades ;
  • Remplacement des châssis en aluminium, placés dans les années 80, par d’autres en acier semblables à ceux d’origine, mais adaptés aux normes de sécurité actuelles.

Toutes les études d’architecture, de stabilité, d’électricité et d’électromécanique ont été dressées et produites par la Régie des Bâtiments qui a engagé différentes entreprises pour réaliser les travaux.

Un phare au sommet du Mémorial

Peu énergivore et durable dans le temps, un phare, composé d’un projecteur d’une puissance de 2000 watts (l’équivalent de 3 lave-vaisselles), a été construit au sommet de la tour du Mémorial.

Le projet est le fruit d’une collaboration entre l’ASBL « Phare de Liège » et la société Sky Light, à l’origine du phare de la tour Eiffel.

La restauration de la tour permet d’accueillir des cérémonies officielles, belges et internationales telles que la commémoration du centième anniversaire de la guerre 14-18.

 

Dossier actulisé en juillet 2023