Le 6 mai 2014, le nouveau centre de psychiatrie légale de Gand a été inauguré. Le centre peut héberger environ 270 patients internés masculins présentant un risque moyen ou élevé en matière de sécurité et ne pouvant pas être accueillis en psychiatrie régulière. Lors de la réalisation du centre, la Régie des Bâtiments a agi en qualité de pouvoir adjudicateur et de maître d’ouvrage.

Architecture

Le concept du nouveau complexe ressort clairement de l’architecture. Il s’articule autour d’une circulation en forme de H avec aux extrémités trois pavillons d’habitation et le bâtiment d’entrée. Le concept du centre de psychiatrie légale se base sur le cycle d’évolution du patient interné dans le centre.

Le centre fermé comprend différents départements/pavillons :

  • observation et orientation ;
  • traitement intensif ;
  • soins ;
  • réinsertion dans la société.

Le centre est entouré d’un double périmètre de sécurité. Les différents pavillons s’articulent autour du bâtiment central. L’architecture du bâtiment (deux niveaux pour les pavillons d’habitation, trois niveaux pour le bâtiment central) s’intègre harmonieusement dans l’environnement.

Unités de construction

La partie centrale accueille tous les services de support, les espaces de travail et de détente, les locaux de thérapie et les salles de discussion. Autour de ce bâtiment central s’articulent en éventail les pavillons d’habitation, chacun avec une identité propre. Leurs petites dimensions correspondent ainsi parfaitement au climat d’habitation souhaité.

Le département « réinsertion dans la société » abrite quatre divisions de quatre patients. Les autres pavillons accueillent chacun huit divisions de huit à douze patients. Les divisions sont aménagées dos à dos de manière à ce qu’elles puissent être fusionnées tant pour le traitement que pour l’emploi de personnel.

Les départements « observation/orientation » et « traitement intensif » se trouvent à l’intérieur du mur de sécurité.

La sécurisation du département « soins » est plus transparente de façon à ce que les patients se familiarisent avec un environnement naturel.

Tous les aménagements au niveau pavillon (salles de discussion, thérapie, soins) se trouvent à l’extérieur du bâtiment d'habitation mais sont directement reliés. Ainsi, les patients peuvent quitter le département pour leurs activités quotidiennes et ainsi se construire un rythme de vie normal.

Le bâtiment d'entrée avec accueil, réception/gardien et bloc de surveillance se situe à hauteur du chemin d’accès depuis le « Wiedauwkaai ». À côté du bâtiment se trouve le sas pour les véhicules qui ont accès à la cour intérieure.

Un jardin commun avec coins de discussion et espaces pour le sport et la détente est aménagé à proximité des départements « observation et traitement intensif ». Pour les départements « soins et réinsertion dans la société », le concept repose sur l’idée des jardins populaires avec possibilité d’aménager un potager, de soigner de petits animaux, etc. Ces activités peuvent contribuer au bon déroulement du processus thérapeutique.

Durabilité

Ce centre est un exemple de construction et de consommation énergétique durables.

Les nuisances aux riverains ont été réduites au maximum pendant la durée du chantier et une gestion poussée des déchets a été mise en œuvre.

La durabilité d’utilisation a joué un rôle important dans le choix des matériaux. Les matériaux employés sont durables, résistants à la corrosion, à l’usure et au vandalisme, et faciles d’entretien. Dans la mesure du possible, des matériaux recyclables ont été utilisés.

Des exigences d’isolation élevées ont été imposées aux bâtiments. Un vitrage superisolant et antisolaire a ainsi été utilisé. Le bâtiment atteint de ce fait un niveau d’isolation K26. Une partie de la surface du toit est recouverte d’une toiture végétale.

L’eau chaude est produite à la fois par des chaudières à condensation et par une unité de cogénération. Cette installation produit de l’électricité à l’usage du centre. La chaleur libérée est récupérée et assure de l’eau chaude sanitaire pendant toute l’année.

Concernant l’éclairage, le choix s’est porté sur des ampoules économiques.

L’évacuation des eaux pluviales et des eaux usées est limitée le plus possible. Des appareils hydroéconomiques sont mis en place. Les eaux pluviales sont récupérées et réutilisées et les eaux fécales sont prétraitées avant d’être évacuées par les égouts.

Un système de gestion performant des bâtiments veille à ce que l’installation technique soit réglée et contrôlée de manière optimale en fonction du confort souhaité et du profil d’utilisation voulu.

Localisation et accessibilité

Le centre est construit sur un terrain situé dans le « Wondelgemse Meersen » (Hammerikstraat, Wiedauwkaai, Buitensingel), au nord du centre de la ville. Le périmètre du centre est délimité par une fabrique de béton (nord), la Limbastraat (est), un nouveau dépôt pour de Lijn (sud) et l’Oude Lieve (ouest).

Un parking destiné aux visiteurs et au personnel est prévu dans les environs immédiats du terrain.

La Ville de Gand a aménagé un périphérique (Buitensingel) le long de la ligne de chemin de fer, avec une bretelle d’accès vers le centre psychiatrique.

L’entrée principale du centre est située du côté sud du site, à hauteur de la Hamerikstraat.

Fiche technique

Propriétaire : État belge

Pouvoir adjudicateur/maître d’ouvrage : Régie des Bâtiments

Occupant : Service Public Fédéral Justice, Service Public Fédéral Santé publique

Équipe d'études : association momentanée Abscis - dJGA - Ingenium - Derveaux - AT Osborne

Entrepreneur : sa Denys

Durée des travaux : 2011 – 2014

Superficie du terrain : environ 4,9 ha

Superficie du complexe : environ 29 854 m²

Coût d'investissement : environ 80 millions d’euros

 

Dossier actualisé le 28 février 2017.