La Régie des Bâtiments et la ville de Bruxelles s’investissent dans l’occupation temporaire.  « Arlon 104 », premier projet pilote, ouvrira prochainement ses portes.

Le bâtiment « Arlon 104 », situé au cœur du quartier européen, appartient à l’État fédéral et est géré par la Régie des Bâtiments. Cet immeuble, datant des années 1960, est vide et inoccupé. Pour permettre une affectation utile du bâtiment dans le cadre d’une occupation temporaire, un partenaire approprié a été recherché en collaboration avec la ville de Bruxelles.

Un projet gagnant-gagnant

Arlon 104 est un projet pilote. La Cellule Planification et Développement de la ville de Bruxelles s’est attaquée au site dans le cadre de sa participation au programme URBACT 2nd Chance – « Waking the sleeping giants ».

Le bâtiment, sis rue d’Arlon 104, qui est entre les mains de la Régie des Bâtiments (l’administration fédérale), n’a momentanément pas encore reçu de nouvelle affectation définitive. L’intérieur du bâtiment a été entièrement mis à nu.

La Régie des Bâtiments a décidé, en coopération avec le Fonds Quartier européen (un fonds professionnel de la Fondation Roi Baudouin) et la ville de Bruxelles, de partir à la recherche d’une occupation temporaire pour le rez-de-chaussée ainsi que les 2e et 3e étages.

La ville de Bruxelles et la Régie des Bâtiments ont conclu un accord. Comme cette dernière met gratuitement une partie de son bâtiment (rez-de-chaussée, 2e et 3e étages) à disposition pour une occupation temporaire, elle ne doit pas payer de taxe sur les immeubles inoccupés. C’est la première fois que la ville de Bruxelles conclut un tel accord.

Potentiel élevé

Vu que, pour le moment, le bâtiment est encore une boîte vide (casco), quelques travaux devaient tout de même être effectués afin de permettre sa remise en service en termes de sécurité (raccordement à l’eau et à l’électricité, sécurité incendie, électricité et éclairage, réparation de dégât des eaux, etc.). Ces travaux ont débuté en janvier et devraient s’achever d’ici mi-novembre 2020. Le coût de ces travaux est pris en charge par la Régie des Bâtiments.

La Ville de Bruxelles s’est attaquée à l’extérieur. L’objectif consiste à transformer l’espace extérieur le long de la rue Jacques de Lalaing en une sorte de mini-parc / salon urbain vert. Le projet doit remettre le bâtiment à l’honneur.  De plus, il est aussi prévu de travailler avec une agence graphique pour créer une intervention sur le grand mur nu. Les coûts de ces interventions sont supportés par des charges urbanistiques payées par des promoteurs de projets dans les environs.

Un bâtiment bruxellois dédié au quartier européen

La Régie des Bâtiments a conclu une convention d’occupation temporaire avec le Fonds Quartier européen. À partir de novembre 2020 (en fonction de l’évolution de la crise de la Covid-19), ils peuvent gérer une partie du bâtiment (rez-de-chaussée, 2e et 3e étages) et rechercher des partenaires/organisations pour lui « donner vie » ensemble. L’objectif consiste à introduire dans le bâtiment une nouvelle forme de dialogue entre les citoyens et l’écosystème européen. Une scénographie innovante, différents formats de conversations et de règles ainsi qu’une offre Horeca attrayante doivent contribuer à la création d’une nouvelle affectation dans un quartier européen relativement monofonctionnel. StamEuropa, le nom de ce projet, doit devenir l’endroit par excellence pour des ateliers et conférences d’organisations et d’institutions diverses, afin que le caractère démocratique du quartier européen prenne une nouvelle dimension participative et innovante. Le projet s’adresse tant aux riverains du quartier qu’aux bruxellois, mais aussi aux européens qui visitent Bruxelles...

 

Dossier actualisé en octobre 2020