Le Masterplan pour une détention et un internement dans des conditions humaines prévoit également le développement de maisons de détention.
En octobre 2021, le Conseil des ministres a décidé de mettre en place des maisons de détention, d’une capacité totale de 720 places, dans tout le pays.
Les maisons de détention sont des institutions fermées à petite échelle offrant une capacité de 20 à 60 détenus. Elles accueillent les personnes condamnées à une courte peine d’emprisonnement jusqu’à 3 ans au maximum et présentant un risque de sécurité faible. Les personnes condamnées pour des faits de mœurs et terrorisme, par exemple, n’entrent donc pas en considération.
Dans une maison de détention, les détenus bénéficient d’un accompagnement sur mesure dès le premier jour afin de préparer au mieux leur réinsertion dans la société et de limiter le risque de récidive.
La première maison de détention de Belgique a ouvert ses portes en septembre 2022 dans une ancienne résidence-services à Courtrai. En juillet 2023, l’ancienne prison des femmes à Bruxelles (le site « Berkendael » à Forest) a également été mise en service comme maison de détention. En juillet 2025, la maison de détention d'Olen a été inaugurée.
Des projets de création de maisons de détention sont également en cours à Tournai, Zelzate et Ostende.
Des unités modulaires pour créer des maisons de détention
Vu l’urgence et la difficulté de trouver des sites qui répondent aux besoins d’une maison de détention, la Régie des Bâtiments a lancé un marché public pour la fourniture, via un contrat-cadre, d’unités modulaires pouvant être utilisées pour créer des maisons de détention.
L’avantage de travailler avec des unités modulaires est qu’une structure à part entière répondant aux normes actuelles peut être érigée relativement rapidement, sans nécessiter d’importants travaux de fondation préparatoires. D’autres services publics fédéraux pourront également faire usage de ces unités modulaires.
Le contrat-cadre, qui a été attribué le 10 janvier 2025 au groupement De Meeuw sa & Detoo Architects sa, prévoit 1100 places via des unités modulaires, dont 600 places pour les maisons de détention et 500 places pour d’autres services publics fédéraux, tels que, par exemple, l’Asile et la Migration.
Le contrat-cadre correspond à un montant total maximal de 219 millions d’euros (T.V.A. comprise) et est valable 4 ans.
Actuellement, quatre projets concrets sont déjà concernés par ce contrat-cadre, à savoir les maisons de détention de Genk (sur l’ancien site de la Police fédérale sis Vennestraat), d’Anvers (sur le parking du site de Digipolis), de Ninove (sur l’ancien site de la Police fédérale sis Aalstersesteenweg) et de Jemeppe-sur-Sambre (sur l’ancien site de la Gendarmerie à la rue de la Gendarmerie). Elles offriront chacune une capacité de 40 places, à l’exception de la maison de détention de Ninove, qui en comptera 25.

Exemple de construction d’unité modulaire - ©️De Meeuw nv & Detoo Architects